sexta-feira, 30 de setembro de 2011

Les États-Unis vont se séparer avant le Québec

Olá meus amigos!

Venho compartilhar uma matéria "emprestada" do Journal Metro de Montréal. Ela está em francês, mas achei realmente muito interessante. Para ler ela diretamente no jornal basta clicar aqui.

Abraços a todos e contagem regressiva para a entrevista.
EA


Eh oui mes amis, si vous voulez mon humble avis, les États-Unis d’Amérique vont se séparer en au moins trois parties dans environ 30 ans. Les États-Unis deviendront alors les États-Désunis.




Le clivage abyssal et les dissensions irréconciliables qui sévissent entre les fanatiques obsédés du Tea Party, des républicains et des télévangélistes face aux politiques préconisées par les démocrates et autres modérés des États-Unis, n’iront pas en s’estompant mais en s’accentuant dangereusement devant les problèmes structurels majeurs à résoudre au pays et devant la perte inexorable de pouvoir économique et politique mondial de ce pays. Les jeux sont faits et on va être témoin de l’implosion des États-Unis. Avec tout ce qui arrive, on ne peut plus dorénavant écarter cette possibilité.



On le voit bien, les positions des ultralibéraux de droite sur la résolution de problèmes importants aux États-Unis, comme ceux de la dette publique, le système de santé, les pensions de vieillesse, la fiscalité, la criminalité, la diplomatie (ou plutôt souvent l’absence de diplomatie) internationale, etc. sont aux antipodes des solutions avancées par les démocrates.



À l’investiture actuel du Parti républicain, c’est celui qui met de l’avant les politiques les plus ridiculement à droite qui reçoit le plus d’appuis des membres de ce parti politique, allant de Michele Bachmann à Rick Perry et de Sarah Palin à Hermain Cain. Comment, dans un aussi grand et puissant pays, de tels ignorants en sont-ils venus à prétendre à la présidence et à compter sur des millions de partisans?



Avant, quand les États-Unis dominaient et contrôlaient économiquement et politiquement le monde, les dissensions et les problèmes internes étaient masqués. Les États-Unis pouvaient payer les coûts phénoménaux de leur présence militaire dans tous les continents, de leur horrible système de santé privé deux fois plus cher par habitant que dans tout autre pays occidental et de leurs titanesques cadeaux fiscaux accordés aux ultrariches et aux entreprises, en allant simplement piger dans les ressources naturelles et les services publics qu’ils détenaient dans de nombreux pays.




Ne pouvant plus se servir allègrement dans l’assiette à beurre de ces pays, qui se sont extirpés de l’hégémonie américaine en nationalisant leurs services publics et leurs ressources naturelles (sauf évidemment le Canada encore et toujours entièrement inféodé à son maître), afin de payer les milliards pour leurs politiques militaires, fiscales et économiques du laissez-faire, tout cela a fait littéralement exploser les inégalités et la criminalité à des niveaux records et fait ressurgir au grand jour des problèmes jusqu’alors camouflés. Résultats : la classe moyenne s’est appauvrie, est surendettée et n’a plus les moyens de consommer, d’où la récession. Voilà où conduit la concentration excessive de la richesse.



Ce qui exacerbe autant les intégristes de droite des States, c’est la perte rapide de leur pouvoir économique mondial face à des pays comme la Chine, la Russie, le Brésil et l’Inde, qui doivent leur immense succès à une présence importante de l’État et à la propriété collective et nationale de leurs ressources naturelles, de leurs services publics et de leurs grandes entreprises. Aurait-on pu penser, il y a seulement de ça 10 ans, lire ce titre dans Le Devoir le 14 septembre dernier : «Le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine se réuniront à Washington pour établir un plan visant à aider la zone euro à se remettre sur les rails.» Ayoye, ça fait mal à l’égo des pays colonisateurs.



Aux États-Unis, les déments de droite tiennent non seulement à un État minimal pour ne pas dire néant, mais cultivent aussi la haine de ceux qui militent pour l’intervention des gouvernements, même dans les services sociaux de base, en les traitant de socialistes et de communistes pour faire peur au monde. Pour ces maniaques, c’est l’individualisme et leurs fausses libertés individuelles qui priment au détriment du bien commun qu’il faut absolument abattre. L’individualisme à tout crin n’est pas la solution mais le problème qui mène au chaos.




Même des pays européens, sud-américains, asiatiques et africains alliés ont pris leur distance face aux États-Unis depuis l’ère folle de Bush junior, Rice, Cheney, Rumsfeld et compagnie. Mieux vaut dorénavant être sur ses gardes et prêt à toute éventualité si jamais une débile comme Sarah Palin prend le pouvoir. Depuis la présidence de Bush Jr. et de son équipe de survoltés, les États-Unis ont perdu leur vernis et leur influence au niveau de la diplomatie internationale. Ils ne commandent plus du tout le même respect. On n’a plus peur de les confronter. Tiens, même l’ex-président mexicain Vicente Fox, qui a étudié aux States et qui a toujours représenté un allié fidèle, a fait récemment la leçon à l’actuel président des États-Unis, Barack Obama, en ces termes très durs : «Le problème avec les États-Unis, c’est qu’ils interviennent partout en pensant qu’ils proposent des solutions alors qu’ils ne font que créer des problèmes» (Le Devoir, 30 mai 2011). On parle ici de l’ancien président de droite du Mexique Vicente Fox et non de Fidel Castro ou de Hugo Chavez.



Eh oui, après l’Union soviétique, la Yougoslavie, la Tchécoslovaquie, le Soudan, etc., voilà que les États-Unis vont se disloquer en au moins trois États indépendants, dont deux États modérés et économiquement puissants mais trop éloignés géographiquement pour n’en faire qu’un, le Nord-est (New York, Massachusetts, Pennsylvanie, Illinois, etc.) et l’Ouest (Californie, Washington, etc.) et un autre pays formé des États très à droite du Sud et du Centre avec en tête de liste le Texas. C’est bien pour dire, les États-Unis vont se séparer avant le Québec et le reste du Canada ou peut-être au même moment si l’Alberta décidait de se joindre au nouvel État du Centre-sud des États-Unis. Imaginez, le Québec obtiendrait son indépendance grâce à la défection de l’Alberta conservatrice.



La perte de pouvoir et d’influence internationaux amène plusieurs Américains à ne pas le reconnaître et à ne pas l’accepter. Comme ils veulent continuer à dominer et à contrôler le monde, en n’ayant toujours plus les moyens de leurs ambitions, cela va alimenter davantage leur fanatisme et leur esprit belliqueux, créant au passage des remous et des clivages profonds, irréconciliables, provoquant des soulèvements populaires qui feront sauter et éclater le pays en au moins trois États indépendants. Vous allez voir dans trente ans et vous m’en donnerez des nouvelles.



La façon tonitruante avec laquelle ils ont fêté le dixième anniversaire du 11 septembre (omettant les millions de morts, blessés, orphelins, veufs en Irak) et la ridicule et envahissante présence militaire avec les drapeaux, les militaires, les avions et autres dans tous les matchs de sports amateurs et professionnels, entre autres, démontrent bien la fragilité de la marmite américaine prête à sauter à n’importe quel moment. Comme le chantait Mitsou, «Bye bye mon cowboy»!.